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BOUGER LES LIGNES - C. Galactéros

Le sort d'Idlib à l'origine de Khan Cheikhoun ?

16 Avril 2017 , Rédigé par Caroline Galactéros Publié dans #Signaux faibles, #Géopolitique, #Syrie

Attentat de Rachidine, le 15 avril 2017. Source : AFP/Ibrahim YASOUF

Attentat de Rachidine, le 15 avril 2017. Source : AFP/Ibrahim YASOUF

La dernière analyse de Fabrice Balanche pour le Washington Institute intitulée « Assad's Chemical Attack Signals an Imminent Idlib Offensive » (« L’attaque chimique d’Assad indique une offensive imminente sur Idlib ») propose plusieurs pistes de réflexion qui méritent d’être rapportées et commentées.

Idlib, une zone sous le contrôle des djihadistes

Dans son analyse du 12 avril 2017, F. Balanche rappelle tout d’abord que plus de 50 000 combattants rebelles se trouveraient dans le gouvernorat d’Idlib, pour la plupart affiliés à des groupes islamistes ou djihadistes, les quelques « modérés » s’étant réfugiés vers la zone frontalière de la Turquie afin d’éviter de se faire éliminer par le Hayat Tahrir al-Cham (HTC).

Le HTC est le produit de la fusion, le 28 janvier dernier, de seize groupes, dont principalement le Jabhat Fatal al-Cham, anciennement Jabhat al-Nosra (Al-Qaida en Syrie), le Harakat Nour al-Din al-Zenki, le Front Ansar Dine, le Liwa al-Haq et le Jaysh al-Sunna. Ces quatre groupes étaient affiliés à Al-Qaeda, à l’exception du Nour al-Din al-Zenki, plutôt proche des Frères musulmans. Emblématique des fameux « rebelles modérés » soutenus par les États-Unis, ce groupe s’était pourtant illustré l’été dernier en décapitant un enfant palestinien.

Ahrar al-Cham, autre puissant groupe de la région, refusa de rejoindre cette nouvelle coalition, « mais la majorité de ses membres le firent de leur propre chef, comme le vétéran Hachem al-Cheikh [Abou Jaber] qui quitta Ahrar pour diriger le HTC. Ces défections n’étaient pas surprenantes étant donné qu’Ahrar se divisait déjà l’année précédente avant les negociations d'Astana – les dirigeants pro-turcs du groupe avaient préféré participer à la conférence, mais l’essentiel de sa base combattante était hostile à une médiation russe. »

La purge menée par le HTC se fit contre les groupes présents aux pourparlers d’Astana, accusés de collaborer avec la Russie et l’Iran. « Cette accusation n’était pas totalement fausse », commente F. Balanche, « depuis que Moscou a cherché à diviser la rébellion avant l’offensive entravée contre Idlib. » Ce qui semblait alors réussir : « peu de temps après la fusion, HTC commença à éliminer ses rivaux comme le Liwa al-Asqa (anciennement Jund al-Aqsa), son partenaire d’autrefois contre les dirigeants d’Ahrar al-Cham soutenus par la Turquie, et contre les autres factions ‘modérées’. Cela poussa de nombreux opposants au HTC à fusionner avec Ahrar al-Cham, “piquant” l’un et l’autre d’anciens alliés à l’intérieur de la coalition-parapluie du Jaish al-Fatah. Les combattants du HTC et d’Ahrar se sont depuis régulièrement affrontés [...]. Auparavant, les deux groupes contrôlaient un assemblage de territoires rivaux, mais une homogénéisation est en train de se produire, avec la domination de près de 80% du gouvernorat par le HTC. Ahrar est largement confiné dans les zones proches de la frontière et d’Alep. »

Ainsi, plus des trois quarts du gouvernorat d’Idlib seraient donc sous la domination d’un groupe descendant directement d’al-Qaida. Il conviendrait donc d’ouvrir les yeux et d’accepter la réalité telle qu’elle est : ceux que les Occidentaux nomment « rebelles » ou « opposition » sont majoritairement des djihadistes salafistes.

F. Balanche revient ensuite sur les récentes offensives du HTC qui ont eu lieu entre février et mars à Homs, Deraa, Jobar, Hmeimim et enfin Hama. « Depuis Khan Cheikhoun, le HTC progressa jusqu’à quelques kilomètres de Hama. La ville chrétienne de Mahardah, place forte de l’armée syrienne, était aussi sérieusement menacée. La situation était si désespérée que le régime a dû rediriger des troupes vers le sud en direction de Hama depuis la zone d’affrontement contre l’EI près d’Alep, afin de repousser le HTC. L’armée a depuis regagné du terrain perdu, mais Hama demeure profondément vulnérable. »

Situation militaire au nord-est de la Syrie, mars-avril 2017. En vert les zones sous contrôle rebelle ; en violet celle sous le contrôle gouvernemental. Source : Washington Institute

 

Point de discorde : accusation hâtive de Damas

C’est cette vulnérabilité qui aurait poussé le gouvernement syrien à bombarder Khan Cheikhoun avec des armes chimiques. Pour F. Balanche : « la Russie se trompe en affirmant que Damas n’avait aucune raison d’effectuer un bombardement chimique. Bien au contraire, le régime faisait face à une défaite critique sur ce front et a senti qu’il n’avait d’autre moyen d’éviter une retraite majeure. En effet, l’attaque de Khan Cheikhoun est plutôt le premier pas d’une offensive à grande échelle contre le gouvernorat d’Idlib, le principal bastion de la rébellion. »

Il nous faut ici nuancer l’analyse de F. Balanche car cette accusation semble davantage postuler une interprétation qu’en justifier le choix. Que le régime syrien soit en difficulté au plan militaire dans cette zone, c’est une évidence mais cela ne justifie nullement une attaque chimique au risque de compromettre le soutien russe et plus encore au moment même où la nouvelle Administration américaine semble adopter une approche réaliste et constructive en sa faveur. En revanche, les raisons invoquées par F. Balanche pour une attaque chimique s'appliqueraient tout autant sinon plus aux rebelles. En effet, c’est également parce qu’ils savaient qu’une offensive de grande ampleur se préparait contre eux avec la participation des YPG depuis Afrin qu’ils auraient tout aussi bien pu déclencher eux-mêmes cette attaque pour brouiller les cartes et relancer l’indignation occidentale contre le régime et ses alliés. Les attentes derrière une telle manœuvre se sont en partie réalisées : entraver le rapprochement russo-américain qui semblait se dessiner, et discréditer le régime syrien alors que depuis quelques temps les Occidentaux ne réclamaient plus le départ d’el-Assad. Déjà en 2013 l’attaque de la Ghouta dont un rapport du MIT indiquait qu’un tel bombardement ne pouvait provenir que des zones rebelles, semblait avoir pour but de provoquer l’intervention militaire des Occidentaux en Syrie. On ne s’interroge pas assez sur les raisons qui ont poussé Barack Obama à ne pas intervenir. Mensonge ou incertitude, toujours est-il le Président des États-Unis s’est bien gardé de faire respecter sa ligne rouge dont il a vu qu’elle pouvait se retourner contre lui.

En ce sens, inutile de dire que la réaction de Donald Trump s’empressant, lui, de faire respecter sa ligne rouge est exactement ce que des gens malintentionnés n’osaient même plus espérer.

Ainsi plusieurs éléments sont tout aussi favorables aux rebelles qu’au gouvernement :

  • Rappelons tout d’abord que lors du bombardement, Khan Cheikhoun était sous la domination du HTC, directe engeance d’Al Qaida.
  • A juste titre F. Balanche souligne que « la fureur concernant l'attaque chimique de Khan Cheikhoun peut ramener Ahrar al-Cham dans le giron des djihadistes.» Une telle attaque permet ainsi de resserrer les rangs contre le gouvernement en vue d'une attaque contre le gouvernorat d'Idlib.
  • L’attaque chimique fait de Khan Cheikhoun, ville stratégique, une ville « martyr » victime de la barbarie du régime aux yeux du monde. Elle devient un symbole médiatique qu’il sera difficile de reprendre pour les forces gouvernementales.
  • Affaiblir la coopération russo-américaine qui semblait se dessiner et que nous évoquions précédemment.
  • Décrédibiliser le Président syrien dont Rex Tillerson et Nikki Haley expliquaient cinq jours auparavant que son départ n’était plus une priorité.
  • Tester la nouvelle Administration américaine.

Nous avons récemment relayé une analyse de T. Postol qui, avec les éléments mêmes avancés par la Maison Blanche, conclut que l’attaque chimique n’a pas été menée par un raid aérien, mais bien plutôt par une explosion au sol. De nombreuses zones d’ombres demeurent.

 

Offensive contre Idlib

F. Balanche révèle que « les chefs militaires syriens semblent à présent préparer une offensive contre Idlib dans la plus grande urgence. La Russie ne sera sans doute pas d’accord pour lancer maintenant une telle campagne, mais Assad a dû sentir qu’il ne pouvait plus rester sans rien faire sur ce front alors que le HTS se renforçait. » Il note toutefois que « les plans d’Assad pour Idlib peuvent encore être contraints par un facteur : le sort incertain des villes chiites d’al-Foua et Kafraya, assiégées par les rebelles depuis mars 2015. L’Iran et le Qatar ont conclu un accord selon lequel ces villes seraient évacuées en échange de la levée du siège par le Hezbollah des deux villes rebelles de Madaya et Zabadani près de Damas. L’échange était au départ conclu pour le 5 avril et a été reporté au 12 avril ; il est actuellement en cours au moment où j’écris. Si l’évacuation n’est pas finalisée pour une quelconque raison, une offensive majeure contre Idlib poussera sans aucun doute HTS à massacrer les Chiites d’al-Foua et Kafraya, ou bien à les prendre en otages. »

Or, samedi 15 avril, un attentat suicide a visé le convoi de bus évacuant les habitants chiites d’al-Foua et de Kafraya à Rachidine, zone tenue par les rebelles à l’entrée ouest d’Alep. On dénombre plus d’une centaine de victimes, la plupart civiles, – dont de nombreux enfants qui ne suscitent, cette fois-ci, aucune indignation dans nos chancelleries et médias, – mais aussi des rebelles du HCT et d’Ahrar al-Cham.

Comme le gouvernement, ces derniers ont condamné ces attaques, arguant qu’elle faisait le jeu du régime. Les suspicions semblent se porter contre le Jund al-Aqsa, groupe salafiste qui n’hésita pourtant pas à faire alliance par le passé avec le Jabhat al-Nosra contre l’Armée syrienne libre et Ahrar al-Cham. Le groupe se serait dissous en février dernier pour rejoindre les rangs de l’État islamique. Il s’était auparavant illustré, à Khan Cheikhoun déjà, pour avoir massacré des prisonniers appartenant à d’autres groupes rebelles.

Ce n’est pas la première fois que les djihadistes s’en prennent aux bus évacuant les civils. Déjà en décembre dernier des bus de civils en provenance d’al-Foua et Kafraya avaient été pris pour cibles par des djihadistes dans le cadre d’un accord permettant leur évacuation contre celle des rebelles d’Alep et de leurs familles. Des vidéos, que nous nous garderons bien de relayer, montraient alors des rebelles exulter devant les bus en flammes, acclamant la mort de Chiites ou criant vengeance pour Alep.

L’accord semble toutefois être maintenu, même si le gouvernement a bloqué les bus de Madaya et Zabadani tant que les circonstances de l’attaque n’auront pas été élucidées.

Nul doute que ce nouvel attentat est révélateur des dissensions entre rebelles et affiche la claire volonté de certains de mener une lutte sans compromis.

L’idée que chaque amorce de coopération est systématiquement torpillée se trouve également renforcée. Khan Cheikhoun et Rachidine apparaissent comme des tentatives pour compromettre les efforts russes et gouvernementaux pour trouver une issue à ce conflit meurtrier. Depuis deux semaines, la guerre en Syrie semble repartie pour se prolonger dans la violence.

 

Offensive à Idlib, crise à Ankara

F. Balanche conclut son analyse en rappelant qu’une offensive contre Idlib conduirait à un nouveau flux de réfugiés pour la Turquie limitrophe, ce qui serait « inacceptable pour Ankara ».

« Le Président Recep Tayyip Erdogan a plusieurs options pour empêcher cette issue, mais elles présentent toutes des obstacles. Il espère encore créer une zone de sécurité dans le nord de la Syrie pour accueillir de nouveaux flux de réfugiés, ce qui est impossible sans une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies et une ferme détermination militaire de la part des Occidentaux. »

Comme nous le rappelions dans notre dernier dossier de fond, les récents événements ont été une occasion inespérée pour la Turquie de retrouver une influence en Syrie conforme à ses intérêts, ce qui a provoqué une nouvelle volte-face diplomatique d’Ankara saluant les frappes américaines, appelant à nouveau à la création d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie et au départ de B. el-Assad.

F. Balanche note qu’Ankara n’a pas l’intention d’intervenir militairement dans cette zone, sa priorité étant d’empêcher la création d’un Kurdistan à sa frontière. Néanmoins Erdogan chercherait plutôt à « établir de facto une zone de sécurité au nord d’Idlib similaire à celle qui existe actuellement entre Azaz et Jarablus.»

Il convient également de questionner l’influence de la Turquie sur les rebelles qu’elle parraine et aux côtés desquels elle a combattu lors de l’Opération « Bouclier de l’Euphrate ». Une nouvelle fois, Erdogan pourrait user des djihadistes pour servir ses intérêts en Syrie.

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F
Si même Balanche commence à raconter n'importe quoi...<br /> Sur le front de Hama, au moment du gazage de Khan Cheikhoun, la situation s'était totalement renversée depuis une bonne semaine EN FAVEUR de l'armée syrienne, qui avait effectivement fait venir pas mal de renforts. Ce sont les "rebelles" qui étaient en situation critique à ce moment-là, et ils ont encore largement reculé depuis, leur offensive ayant été très coûteuse pour eux. <br /> En lien, la situation militaire au 31 mars, où l'armée avait déjà repris toute la poche sud de l'avancée rebelle, et depuis, a repris tout ce qu'elle avait perdu, et même un peu plus. <br /> https://pbs.twimg.com/media/C8Q_bqFXgAAIxZF.jpg
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K
Cette invitation à encore un peu plus de verdeur sur ce gros point litigieux faite - je dois avouer que j'ai été très déçu par l'article de Balanche - il faut dire que votre commentaire de celui-ci est très bon.
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K
Votre réserve sur la manière qu'a Balanche - dont je lis régulièrement les analyses sur le site du WINEP - de valider l'argument du rapport pseudo-déclassifié de la Maison blanche sur ses accusations contre Damas me paraît encore trop généreuse. Son tableau des défaites du front de Hama il y a deux semaines est très excessif. Mais aujourd'hui ce caractère excessif éclate en pleine lumière puisque l'armée régulière vient de reprendre Souran renversant tous les gains obtenus par les jihadistes dans cette offensive.<br /> D'autant que chaque fois que l'armée syrienne a avancé sur Daech (cette fois sur la ligne Palmyre-Deir az-Zor et à l'est d'Alep le long de l'Euphrate) en profitant du contexte international et d'une accalmie des fronts Nord-ouest et Sud, al-Nousra tout fait pour relancer des offensives massives, et entraîner le maximum de groupes dans sa stratégie de survie, nécessairement jusqu'au-boutiste, et profiter de relocalisation des troupes pour attaquer les positions affaiblies. Il n'y avait rien là de bien nouveau qui puisse surprendre et justifier un tel acte contre-productif.
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B
ajoutons que le faisceau d'indices suscepitble de conforter la version qui imputerait ces attaques aux rebelles est particulièrement nourri, cohérent, et vraisemblable, n'en déplaise au DECODEX : de nombreuses usines chimiques de phytosnitaires ont été déplacées en Turquie. Idem de cimenteries. LAFARGE est accusée d'avoir traité avec des groupes rebelles classés terroristes. La zone de Khan cherkhun est sous couvr efeu d'Al Nusra-Al Qaïda, des rebelles ont été psir la main dans les ridelles d'une camionnette en Turquie en possession de matériaux nécessaires à la confection de gaz neurotoxiques, Seymour Hersh a fait sa propre enquête indépendante en 2013 pour conclure que c'étaient déjà sans doute des rebelles et non des forces gouvernementales, 6 congressistes US tant DEM que REP ont demandé en 2013 à accéder aux preuves dans les sous sols du Capitole juste avant la volte face de Obama qui allait être désavoué par le Congrès sur ce sujet régalien... ... tous sont revenus dans leurs circonscriptions et ont déclarés aux journaux locaux (le Post ou le NYTimes ce n'était pas possible sans doute...) que ces preuves annoncées "indépendantes et meilleures que les preuves françaises" par Obama-Kerry, en fait c'était du flanc... enfin, ces attaques au gaz toxique auraient été perpétrées par des largages d'avions, alors que les seules 3 attaques au chlore et non au sarin, imputées par l'ONU aux forces gouvernementales l'ont été par hélicoptère, à la main, avec des barils manufacturés de façon artisanale... et cette même ONU a supervisé la destruction des stocks avec l'aval des USA qui a reconnu que la totalité des stocks avaient bien été détruits. Tous ces arguments font pencher la balance d'un seul et unique côté. Je laisse à la sagacité du lecteur et aux fourches caudines du DECODEX le soin de déterminer lequel.
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B
imputer l'attaque de khan Cheikhoun à des forces gouvernementales n'a tout simplement pas de sens. La contradiction est telle, au regard des efforts déployés par Assad et ses alliés proches, pour regagner sa légitimité sur le plan international, que toute attaque qui utiliserait un gaz neurotoxique est totalement insensée. Les limites du storytelling des cadres du Renseignement OTAN sont atteintes. Cette absurdité scénaristique montre aussi bien le caractère désespéré des auteurs, qu'ils soient des rebelles isolés ou en lien avec une forme d'appui OTAN et GOLFE. Car quelle est la nature profonde de ce type d'attaque ? Elle est doublement parfaite si les rebelles la font passer pour une attaque gouvernementale, et doublement stupide si c'est bien le gouvernement qui la perpétue. Car les attaques chimiques sont imprécises militairement, donc très peu opérationnelles. C'est d'ailleurs ce qui en a limité l'emploi criminel pendant la première guerre mondiale. elles pouvaient aller jusqu'à se retourner contre leurs auteurs selon les vents ou le souffle des bombes, et d'autre part elles sont médiatiquement ravageuses pour leurs auteurs, car elle véhiculent des traumatismes passés surtout parmi les occidentaux, qui le srendent bien plus émotionnelement actives, que leur efficacité même sur le terrain. Ces 2 raisons confortent ispo facto, associées à la stupidité ontologique de l'acte en lui-même à cet instant de la guerre en Syrie, la version d'une simple attaque provocatrice rebelle, coordonée avec le processus d'Astana qui doit capoter, et le processus de Bruxelles, qui agite sous le nez des élites de Damas et Alep 14 milliards de dollars ou d'Euros qui seraient débloqués pour la reconstruction SI et seulement SI ces élites syriennes pouvaient faire comprendre à Assad qu'il doit déguerpir, sens exact des derniers communiqués de presse du quai des lamentations d'Orsay. En résumé : Tout cela sur le dos du peuple syrien, n'est vraiment pas sérieux et indigne de notre diplomatie qui doit être en coulisses, à la recherche désespérée d'un second souffle en Syrie après tant d'horreurs provoquées par notre colonialisme cupide obsédé par le gaz naturel de la région, seul casus belli digne d'être mentionné puisque nos dirigeants ne prient pas Allah, mais savent parfaitement compter.
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