Florilège d’inepties qui pourraient faire rire si ce n’était pas sérieux
Deux chasseurs russes Su-24 ont récemment frôlé le destroyer américain USS Donald Cook en Mer baltique
Un ancien néo-nazi comme président ukrainien de la Douma : plus c’est gros, plus ça passe !
Puisque la Russie est méchante, l’Ukraine est forcément gentille. La preuve, c’est qu’elle est notre alliée et que BHL est allé la soutenir. Et quand on dit que certains néo-nazis gravitent autour du pouvoir à Kiev et que la partie occidentale de l’Ukraine ressent (pour une partie d’entre elle au moins) une nostalgie inquiétante de l’époque où la Wehrmacht occupait le Dniepr et où les SS déléguaient aux Ukrainiens “la solution finale”, on participe évidemment de la propagande du Kremlin contre la révolution démocratique du Maïdan. On ne reviendra pas ici sur les inepties qui ont pu entourer le récit des événements ukrainiens depuis 2014. On pourra lire à cet effet mon dernier article sur la situation de blocage que connaît actuellement l’Ukraine. Nous nous bornerons ici à remarquer simplement que le nouveau président de la Rada, le Parlement ukrainien, est un ancien néo-nazi notoire, comme le remarque avec ironie et malice le site Les-Crises.fr. André Parouby a eu une vie politique trépidante. En 1991, il crée le parti “Parti social-national ukrainien” (SNPU), devenu Svoboda en 2004. Dès 1993, le SNPU crée des unités paramilitaires de garde populaire, puis, en 1999, une aile à vocation paramilitaire pour la jeunesse, « les Patriotes d’Ukraine », dont le premier responsable est… André Parouby. Le caractère néo-nazi de ce parti n’est pas à démontrer : même Jean-Marie Le Pen, qui avait rencontré son leader en 1999, s’en est depuis dissocié. Trop fasciste pour le vieux leader frontiste. Svoboda cherche à se dédiaboliser depuis 2004. Mais son nouveau logo représente trois doigts levés. C’est un léger rappel de l’ancien, lui-même décalque de celui de la 2ème division SS Das Reich ! Ce patronage ne semble donc pas gêner les députés démocrates qui siègent aujourd’hui à la Rada. Guère moins que nos chancelleries ou nos grands quotidiens.
Pour le ministre des Affaires étrangères polonais, la Russie est un plus grand danger que Daech !
Qu’est-ce que les Polonais ne feraient pas pour avoir plus de soldats et d’armements américains sur leur sol ! En tout cas, le nouveau gouvernement issu du parti d’extrême-droite « Droit et justice » ne fait pas dans la demi-mesure… Lors d’un débat sur l’avenir de l’OTAN à la Conférence annuelle sur la sécurité « Globsec », qui s’est ouverte le 15 avril à Bratislava, dans la capitale slovaque, le chef de la diplomatie polonaise Witold Waszczykowski a déclaré que la Russie représentait une plus grande menace pour l’Europe que l’Etat islamique car celui-ci est « une menace très sérieuse » mais « non existentielle ». A l’inverse, « l’activité de la Russie est une sorte de menace existentielle parce que cette activité peut détruire des pays ». Cette déclaration n’est pas lancée au hasard. La Pologne entend préparer avec force et fracas le sommet annuel de l’OTAN qui se tiendra à Varsovie les 8 et 9 juillet 2016. D’ici là, tout sera fait pour accréditer l’hypothèse d’une invasion russe. La preuve? Le 14 avril dernier, le destroyer américain USS Donald Cook de classe Arleigh Burke, basé à Rota en Espagne et qui se trouvait en Mer Baltique pour participer au Bouclier anti-missiles européen, a subi les assauts de Soukhoï Su-24 qui sont passés en rase motte au-dessus de lui. On aura beau préciser que la Mer Baltique est fort éloignée des frontières des Etats-Unis et que le navire américain se trouvait à seulement 130 km de Kaliningrad, l’enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie, rien n’y fera : la Russie est “agressive” ! Bien davantage que l’Etat islamique. A Paris et Bruxelles, nous le savons bien.